Certains sujets divisent l’humanité depuis la nuit des temps.
Doit-on faire deux bises ou trois, dire chocolatine ou pain au chocolat, chasser les Bordelais à la fourche ou au fusil ?
Dans un monde parfait nous serions d’accord sur tout.
Mais dans notre monde les désaccords sont légion.
Le monde du travail n’est pas épargné.
Souvent nous optons pour la tranquillité.
Nous évitons d’aborder les sujets qui fâchent.
Mais parfois nous n’avons pas le choix, nous devons nous jeter à l’eau.
Annoncer à son chef qu’on n’a pas le temps de prendre en charge ce projet important, à son collaborateur que son travail n’est pas satisfaisant, ou à son collègue que le masque se porte sur la bouche et non sur l’épaule.
Les moments qui précèdent ces discussions sont toujours chargées d’appréhension.
La boule au ventre apparaît, le cœur palpite, la respiration accélère.
On a peur.
Peur de se mettre en colère.
Ou de subir la colère.
Peur des mots, des gestes, des moues.
Peur d’abimer la relation.
On est résolu…mais on sait que si on s’y prend mal, tout peut basculer.
Que faire alors ?
Le meilleur conseil que je puisse vous donner est d’établir le climat le plus positif possible.
Les premiers instants sont fatidiques, ils donnent le ton.
N’arrivez pas comme un flibustier édenté, Cimeterre au bec et prêt à jouer du mousquet.
Mais au maximum détendu.
Souriant même, si possible.
Signifiez à l’autre la considération et le respect que vous lui portez.
Ecoutez, soyez ouvert et curieux.
Restez objectif, appuyez vous sur les faits plutôt que sur des opinions ou des jugements.
Montrez-vous compréhensif.
Si vous arrivez à maintenir un climat positif et cordial, votre message passera mieux.
Quand le ton monte, les boucliers montent aussi et on ne s’écoute plus.
Et c’est là que tout dérape…